Voilà un vaudeville toute en féminité et en humour !
Françoise attend chez elle, dans son tout petit appartement parisien, un éventuel futur amant. En tant que journaliste, elle a mis le grappin sur le seul homme correct du journal, un photographe, Didier, qui a déjà « passé en revue » la plupart de ses collègues…. Françoise s’en fiche un peu, en célibataire endurcie, elle le gifle même après le premier baiser. Débarque la sœur de Françoise, Corinne, une comédienne qui pleure parce qu’elle a quitté son amant Georges qui, marié, refusait de quitter sa femme. Enfin, surgit une autre sœur : Claudie, la plus jeune des trois. Elle a épousé en secret un jeune homme en Ecosse et elle compte sur l’appartement de sa grande sœur pour le retrouver en cachette. Ça se corse encore quand Françoise tombe amoureuse de Georges et que Corinne séduit Didier.
Les trois choutes, ce sont ces trois sœurs, filles d’un général, femmes ouvertes, coquines et futées qui n’ont finalement qu’un mot à la bouche : liberté. C’est vraiment une pièce de femmes pour femmes, avec les questionnements typiquement féminins, les ruses féminines, leurs disputes et leur solidarité.
Comédienne amatrice, j’ai lu cette pièce dans l’optique de la jouer. Elle m’a plu en tant que telle même si elle a un peu vieilli (jouée pour la première fois en 1959) et si, encore une fois, elle est surtout destinée à un public féminin.
La sage parole de Madame Barberet, veuve, la voisine de Françoise : « Je m’étais pourtant juré de ne plus jamais être malheureuse, Mademoiselle Françoise. Aussi ai-je soigneusement évité tout ce qui pouvait me rendre heureuse ; je ne m’y suis pas laissée prendre ! » A méditer !