Le Bois Sauvage.
Ma découverte des BD jeunesse continue avec ce très bel album apprécié de toute la famille.
C’est le printemps, la nature reprend des couleurs et Taupe en profite pour faire « une grande opération de nettoyage, dépoussiérage, astiquage et autre mots en « -age » tout aussi désagréables ». Pourtant, « l’appel du dehors était trop fort », Taupe se promène dans la campagne, regarde les oiseaux, les roseaux, la rivière. Il rencontre Rat qui lui propose un pique-nique au bord de la rivière et même si le compère est bavard, Taupe se prend immédiatement d’amitié pour lui. Autant de promenades que d’animaux rencontrés : une loutre rigolarde, un crapaud vantard, un blaireau plutôt difficile à atteindre.
Le point fort de cet album, vous l’aurez sans doute compris, ce sont les remarques dessins, de belles aquarelles vouant un magnifique hommage à Dame Nature. Les animaux personnifiés font penser à ceux de La Fontaine en plus naïf. Ça a été un succès total à la maison, surtout que le dernier chapitre sème le trouble : Taupe, contre l’avis de Rat (les deux amis ont fini par s’installer ensemble, ne cherchez pas à comprendre…) veut absolument rencontrer Blaireau. Pour cela, Taupe doit traverser le Bois Sauvage qui ne s’appelle pas ainsi pour rien : des dizaines de paires d’yeux le fixent, d’étranges bruits, craquements, bruissements le menacent sournoisement. Heureusement, Rat vient à point pour sauver son ami.
C’est délicieusement désuet, doux, coloré, plein de bons sentiments ! Un petit monde campagnard préservé. La BD est une adaptation du roman anglais de Kenneth Grahame (que je ne connais pas !) et ne compte pas moins de neuf albums, y’a de quoi faire…
» 17/20 »