Suite et fin des aventures de Julien et Cécile !
Si vous tenez à lire le diptyque, ne lisez pas le paragraphe qui va suivre.
On avait laissé Julien, à la fin du tome 1, transi de froid, caché dans la grange de Cécile, persuadé qu’elle couchait avec Paul. Quand elle tombe nez-à-nez avec lui, elle manque de faire une crise cardiaque, c’est normal, elle le croyait mort ! Elle joue à l’infirmière, cache Julien dans son propre lit (au plus grand plaisir du patient !) et fait appel à Paul pour le soigner. Julien finit par admettre qu’il n’y a qu’une belle histoire d’amitié et de confiance entre Paul et Cécile. Mais Cécile, qui a perdu sa grand-mère, doit rejoindre Paris et Julien doit encore une fois s’exiler dans le pigeonnier de l’école. La guerre n’est pas encore finie mais la Résistance prend de plus en plus d’ampleur et c’est en écoutant les messages codés à la radio (« Le gentleman de la paroisse court autour du grand canal » ou « l’Irlandais est au pavillon de Sèvres ») que Julien ne cesse d’envoyer des lettres à sa bien-aimée. Paul, qui est devenu son ami, lui propose de venir cacher dans son refuge armes et munitions appartenant à la Résistance. Alors que collabos et résistants se heurtent de plus en plus violemment, Cécile de retour au village, exprime son amour pour Julien de la manière la plus directe qu’il soit…
Quelque deux, trois pages avant la fin, je me demandais comment l’auteur pouvait trouver un dénouement satisfaisant. Eh bien, je vous assure qu’il l’a trouvé, la chute est retentissante et les deux dernières planches de toute beauté. Comme pour le premier tome, on s’attache à cette BD, à ses personnages qu’ils soient essentiels ou secondaires (la tante Angèle est formidable, Basile prend toute son importance à la fin de l’album), on vit dans ce petite village, on boit un coup au bistrot des « Tilleuls », on aimerait rencontrer Maginot, cet ami imaginaire de Julien. Quelle belle réussite, quel beau mariage entre cette intrigue si bien ficelée qui mêle amour, Histoire, aventure et humour, et ces dessins magnifiques. Encore un bel exemple de BD qui ne peut que plaire à tout le monde, notamment aux non-initiés.
Paul qui apporte « le fourbi » des résistants chez Julien :
Où est-ce que je peux poser ça ?
Je ne sais pas…, là, tiens, il y a encore une petite place près du poêle.
Heu… ce sont des grenades incendiaires. T’as pas un autre endroit ?
Ce qui est bien avec toi, c’est que tu as toujours des idées de cadeaux originales. C’est jamais la cravate de mauvais goût ou le porte-cigarette en argent, mais là, des grenades incendiaires… t’es pas raisonnable. Comment t’as su que ça me ferait plaisir ?
» 19.5/20 »