Alors que Le perroquet de Flaubert ne se prêtait pas tellement à une lecture sous-le-soleil-les-doigts-de-pieds-en-éventail-dégoulinant-de-crème-solaire, ce roman policier convient tout à fait à la plage !
Le commissaire Mistral doit démasquer un meurtrier qui a ressurgi alors qu’on n’avait plus entendu parler de lui depuis quelques années. Il s’agit du Magicien qui doit son surnom à sa manière de procéder : il attire de jeunes garçons d’une dizaine d’années en leur faisant un tour de magie bluffant puis les viole dans une cage d’escalier sombre d’immeuble avant de les tuer.
Si on suit l’enquête de Mistral et de ses collègues policiers qui rêvent de coincer ce malade mental, on accompagne aussi le tueur en série qui vient de sortir de prison (d’où son absence de quelques années). Il donne facilement le change en se faisant passer pour un homme malingre et insignifiant. Le boulot de plombier qu’il accomplit avec efficacité lui permet aussi de traquer ses futures proies.
C’est un roman policier assez banal. Le suspens (qui n’est pas non plus insoutenable) rend a lecture plutôt addictive, accessible et rapide. L’écrivain est un flic, commissaire de la police judiciaire à Paris, c’est un aspect intéressant puisqu’il ne nous raconte pas n’importe quoi sur la vie et le travail des policiers (en tous cas, c’est ce que j’ose espérer !). Il doit d’ailleurs y avoir un poil d’autobiographie avec ce personnage du commissaire Mistral, décrit comme un père de famille relativement ordinaire.
Comme je le disais, une lecture légère et facile, pas si terrifiante qu’il n’y paraît. Le roman a reçu le prix des Lecteurs « Goutte de Sang d’Encre », que je ne connais absolument pas !