Voilà un petit cadeau que je me suis fait pour mon anniversaire il y a environ deux mois… quel instinct sublime, j’ai eu là !
Je l’ai déjà dit ici, le Japon est un des pays au monde qui me tente le moins. La mentalité, les villes, le côté carré et travailleur, autant de choses qui ne m’attirent pas. Paradoxe (ou pas !): je suis complètement fan des sushis, sashimis, makis, et autres poissons crus. Figurez-vous que ce livre m’a tout simplement donné envie d’aller au Japon !
Le personnage principal est un commercial dans le domaine de la mode. Et il a faim. Et c’est ainsi, qu’au fil des journées où il a l’estomac dans les talons, on découvre la cuisine japonaise. C’est assez drôle parce que c’est terriblement naïf et que les chapitres se déroulent presque toujours de cette façon : le type a bossé sur, il n’a pas vu le temps passer mais là, il a super faim. Il tombe sur une gargote ou un restaurant qu’il ne connaît pas ou dans lequel il n’a pas mis les pieds depuis des années-lumière. Il prend un air circonspect devant les plats qu’on lui propose. D’autres clients commandent grosso modo la même chose que lui (ce qui a l’avantage de le rassurer un peu). Le type goûte et n’en croit pas ses papilles tellement c’est délicieux ! Il sort, la peau du ventre bien tendue et fume sa petite cigarette, heureux.
Cet album m’a complètement dépaysée, m’a ouvert les portes d’un pays où la gastronomie revêt une grande importance. J’ai appris quelles étaient les coutumes culinaires, j’ai découvert les habitudes des Japonais, des plats dont l’existence m’était totalement inconnue jusqu’alors. Bref, un régal ! Et moi qui suis radine dans la distribution des coups de cœur, je le crie haut et fort : cet album est un coup de cœur !
Entre autres petites merveilles qui m’ont fascinée : Les petits barbecues individuels, certains restos en font leur spécialité. La phrase rituelle du serveur qui apporte le plat au client « Merci d’avoir attendu ». Les haricots rouges, très présents en salé ou en sucré. Le nomiya : « gargote où l’on trouve une cuisine simple, variée et bon marché pour accompagner l’alcool. » : en fait, on boit beaucoup et on mange un peu. Et puis cette diversité dans la bouffe, j’ai passé toute ma lecture à baver sur les pages !
J’ai dévoré, je m’en suis léché le bout des doigts, j’en veux encore !
Un gros regret cependant : les couleurs ! Pourquoi un album pareil est-il en noir et blanc ? La cuisine, c’est aussi la couleur ! Quel dommage de ne pas nous faire voyager en rouge, en bleu, en noir, en jaune, en vert, en… Mais les odeurs étaient là, c’est l’essentiel !
Dans un domaine bien moins gustatif, j’avais lu Mon année de Taniguchi qui m’avait bien plu.