Ça fait très longtemps que j’avais été attirée par la couverture de cette BD pour la beauté de ses dessins.
Gaja est une petite fille qui n’est pas gâtée par la nature, elle est née avec une partie du visage déformée. Sa mère, malade, est tenue loin d’elle, et son père, un arriviste cupide, la déteste. Gaja trouve ainsi consolation et tendresse dans ses poupées. De jolies poupées cousues par sa maman et qu’elle possède par dizaines. Elle leur parle, elle ne parle d’ailleurs qu’à ses poupées. Les enfants de l’école la rejettent, elle doit quitter l’école. Son père la traite de monstre, de « caprice détraqué de la nature » et il réussit à se débarrasser de sa femme dont il n’aimait que la fortune. A la mort de son épouse, le cruel Monsieur Perron n’hérite pas, à sa grande surprise. C’est à Gaja que reviennent tous les biens de la mère. Il la hait encore plus.
Les dessins ne m’ont pas déçue, très raffinés, ils fourmillent de détails et de couleurs travaillées et m’ont fait penser aux œuvres d’Almanza avec ce brin de gothique. La laideur de Gaja devient presque un signe de beauté.
J’ai un peu été déçue par l’aspect caricatural des personnages, le père méchant et cupide, la mère douce et naïve… mais je crois que l’album est à lire comme un conte qui, de toute manière, est destiné à des (grands) enfants.
Une jolie découverte qui a une suite que je vais me dépêcher de lire !
» 17/20 »