J’avais beaucoup entendu parler de cet auteur norvégien (oui, encore un Scandinave diront certains - avec raison !) mais il se trouve que la découverte de ce polar est tombée dans une petite panne de lecture. Je n’étais donc pas des plus ouvertes ni des plus tolérantes. En bref, je me suis ennuyée ferme, ce qui n’est pas vraiment l’effet recherché pour un roman policier.
L’inspecteur Harry Hole, surnommé Holy, Norvégien, se rend en Australie pour enquêter sur la mort d’une Norvégienne, jetée du haut d’une falaise. Il débarque dans un pays qu’il ne connaît pas, apprend à connaître son étrange collègue aborigène, Andrew, et se rend compte qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Il tombe aussi plus ou moins amoureux d’une véritable beauté. Tout ça en quelques jours.
Certes, j’ai aimé la découverte de ce pays finalement si peu présent en littérature (enfin, celle que je lis en tous cas, balancez-moi des titres que je me cultive un peu). Du suspense, je n’en ai pas vraiment trouvé, certaines annonces qui pourraient être capitales sont faites avec une banalité qui rejaillit sur la lectrice désabusée que j’ai été. Il y a quand même pas mal de revirements mais l’image du flic pas parfait (il est alcoolique), seul et solitaire, qui n’arrive pas à exprimer ses sentiments, le pauvre, est tellement rebattue que je me suis lassée.
Ne prenez pas mon billet pour argent comptant, le bouquin est bien écrit, le cadre spatial original et il pourra plaire à un grand nombre. J’ai d’ailleurs relevé plusieurs passages intéressants (dont celui ci-dessous), preuve que mon ankylose n'était pas totale.
Une définition du métier de policier ? « Qu’est-ce qui les anime ? Qui accepterait de traverser tant de souffrances juste pour que d'autres puissent accéder à ce qu'ils croient être la justice ? Les imbéciles, Holy. Nous sommes dotés d'une bêtise si énorme que nous croyons pouvoir arriver à quelque chose. On nous transforme en passoires, on nous fout en l'air, et un jour, on saute dans la mer, mais dans l'intervalle, notre infinie stupidité nous pousse à croire que quelqu'un a besoin de nous. (…) Nous sommes condamnés à être des faiseurs de bien pour le restant de nos jours, et condamnés à l'échec. »