J’avais découvert ces deux auteurs avec Comédie d’amour, qui, comme son nom l’indique, était un album léger, divertissant, drôle. Quand j’ai vu la couverture de L’espace d’un soir, j’étais sûre que le Colonel Moutarde en était le dessinateur.
Pendaison de crémaillère dans un bel appartement parisien. Marlène et Frank étalent le luxe de leurs biens, lui explique en long en large et en travers comment il a demandé sa belle en mariage, elle se montre très honnête avec ses copines : « Si j’ai droit à un beau caillou, il sera idéal comme premier mari. » On apprend très vite que Marlène couche avec son patron invité également à la soirée et propriétaire du bel appartement. Ce même patron reçoit un coup de fil anonyme : son fils (adulte) a été kidnappé et on exige une forte somme d’argent pour le retrouver vivant. En parallèle, on retrouve la fraîche et jolie Jade déjà rencontrée dans Comédie d’amour. Ici, elle flirte avec l’architecte de l’immeuble, Pierre. Il y a aussi les enfants de la sœur de Jade à coucher et à veiller. Il y a aussi l’épouse du richissime patron qui comprend bien le manège de son mari et de son fils… car en réalité, l’idée du coup de fil demandant rançon n’est qu’une arnaque ourdie par le fils pour voler son père !
Comme pour Comédie d’amour, le début donnerait presque envie de refermer la BD : des dialogues assez niais, des dessins simplistes aux traits géométriques (et les filles font toutes du 34 !), une intrigue qui peine un peu. Et cependant, on s’attache vite aux personnages, les histoires individuelles prennent de la couleur, l’intrigue adopte une allure d’enquête policière, certains passages sont drôles et donc, encore une fois, j’ai aimé ! Ça ne mange pas de pain mais permet de passer un agréable moment !
» 15/20 »