Ça faisait quelques mois que cette BD trônait dans ma bibliothèque, j’en appréciais la couverture sans pour autant l’avoir réellement examinée.
Je m’attendais à quelque chose de doucement poétique, proche de l’univers du conte.
Tu parles, quel choc !
La bande dessinée nous présente un petit peuple étrange. « Petit » au sens littéral du terme : ces êtres doivent mesurer tout au plus trois centimètres et ils évoluent autour … du cadavre d’une fillette !
Pas de surprise affichée pourtant, les horreurs nous sont montrées comme quelque chose d’ordinaire. Le pire, c’est que les tons sont pastels, les couleurs claires, les personnages m’ont fait penser ceux des livres de la comtesse de Ségur, l’environnement très végétal n’est pas sans rappeler un certain Eden… mais voilà, les enfants (parce que ces êtres sont des enfants) se mangent entre eux, s’enterrent vivants, dépècent une souris, se mentent et se trompent dans un monde dénué de principe. Pour ma part, la surprise a fait place au malaise puis à l’écœurement. Je me suis souvenue des épisodes de la Quatrième Dimension. C’est noir, glauque tout en décalage et sans orientation explicite.
Je ne sais pas si le terme existe, mais « conte d’horreur » résumerait assez cet opus délirant et absurde. A ne surtout pas mettre entre toutes les mains.
Mais l’originalité est indéniable, donc, à découvrir… oui.