Cette BD, vue partout, ne m’avait jamais particulièrement attirée pour une raison bien précise : j’ai reçu l’agenda l’an dernier du même auteur et je ne l’ai pas aimé (mais comme c’était un cadeau, il m’a accompagnée toute l’année !).
Pas rancunière pour un sou, j’ai tout de même emprunté le livre à la bibliothèque pour en savoir un peu plus…
Margaux Motin nous raconte sa vie de femme, d’épouse, de mère et d’illustratrice. C’est en tous cas ce qu’elle veut nous faire croire. Son mec qui la surprend en train de se déchaîner sur une choré ridicule ; les innombrables différences hommes/femmes ; la progéniture qui, même si on l’adore, est parfois bien pesante ; les joies de la maternité ; l’attirance irrépressible de la femme pour les chaussures de grande marque ; un séjour à Rome ; les captivantes tâches ménagères… sont quelques-uns des thèmes abordés. Alors, premier constat : rien de nouveau sous le soleil. Ca m’a beaucoup rappelé certains sketchs de Florence Foresti. Et pourtant, on souri, on ri même –chose rare devant un bouquin !
Mon passage préféré, c’est justement « les joies de la maternité », Margaux Motin nous les liste avec délice : « des vergetures sur les miches (voire sur les nénés, voire sur le ventre selon que l’on est plus ou moins poissarde), une perte considérable du volume mammaire, des taches sur toutes tes fringues, et des taches qui puent en plus, ton périnée qui t’abandonne et tu es tragiquement incontinente,… ».
L’auteur dessine superbement bien, c’est coloré, gai, féminin, frais, ça met de bonne humeur et ça déculpabilise, alors que demande le peuple ? Peut-être que le peuple de lectrices jalouse légèrement la silhouette et les jambes de rêve de la protagoniste, à part ça…
Et même si les clichés ont la vie dure (la femme est bien entendu superficielle, gourmande, de mauvaise foi, paresseuse, dépensière, etc.), on se marre bien !