Brett Bohlinger est une belle jeune femme de 34 ans qui voit sa vie basculer le jour de la mort de sa mère. Non seulement, elle doit surmonter son incommensurable chagrin (car elle adorait cette mère idéale) mais elle doit encore faire face à un testament pour le moins original. Au lieu de lui léguer l’immense entreprise de cosmétique qu’elle dirigeait et dans laquelle Brett travaillait déjà, sa mère la licencie et ne lui offre son héritage qu’à certaines conditions : réaliser les rêves de jeune fille que Brett, quelque vingt ans plus tôt, avait consignés sur une liste d’objectifs à atteindre dans sa vie. Le testament ne laisse à Brett qu’un an et la jeune femme, abasourdie par ces conditions, se sent très éloignée de ses vœux d’adolescente : avoir un cheval, enseigner, avoir un chien, avoir un bébé, « rester amie avec Carrie Newsome pour toujours », tomber amoureuse, …
C’est un très bel et jeune avocat, Brad, qui va s’assurer que Brett respecte, à la lettre, les vœux de sa mère. Retrouver ses projets d’adolescente va remuer la vie de Brett, elle va finir par redevenir celle qu’elle a toujours été, généreuse, amoureuse des animaux, avide de joies simples…
Oh my God !!! C’est de la guimauve plein partout, des kilos de guimauve, que dis-je, des charrettes remplies de guimauve ! Brett est trèèèès belle, elle ne rencontre que des hommes trèèèès beaux, intelligents, aimants, attentionnés. Elle veut tenter le métier de prof ? Qu’à cela ne tienne, en trois jours, elle est devant une classe ! Ça ne lui plaît pas trop ? pas de problème, le lendemain, là voilà enseignante de cours particuliers… dans un quartier difficile, certes, mais dans un endroit où l’amour est plus fort que tout !
Je me moque, je me moque, mais j’ai dévoré ces 453 pages en deux jours. Je pensais à Brett en me brossant les dents, en fermant les volets, en travaillant, en conduisant … du grand n’importe quoi ! Je redeviens sérieuse deux minutes, le coup de la maman qui, sur le point de mourir, pense à l’avenir de sa fille chérie, c’est adorable. J’avoue aussi que j’ai pensé à ma liste-à-moi-de-quand-j’avais-quinze-ans et je me demande où elle peut bien se trouver.
Sinon, c’est niais à souhait, dégoulinant de bons sentiments, aussi américain que Desperate Housewives (en moins subtile quand même). J’avais, durant la lecture, le même sourire béat que ma fille de cinq ans quand le prince et la princesse s’embrassent, à la fin du conte. Car c’est bien d’un conte qu’il s’agit, moderne, gai et reboostant. On en sort avec un grand sourire aux lèvres, qu’on le veuille ou non !
Attention, c’est beau : « Eleanor Roosevelt a dit un jour : Faites chaque jour quelque chose qui vous fait peur. Pousse-toi à réaliser les choses qui t’effraient, ma chérie. Prends des risques et vois où ils te mènent, car, grâce à eux, la vie vaut la peine d’être vécue. »
Scoop inégalable : « on a tous la capacité d’exaucer nos propres souhaits. Il faut juste trouver le courage nécessaire. »
Admirez la virtuosité de la narration : « « J’ai merdé, Brad. Je croyais aimer Andrew, l’homme le plus nombriliste que j’aie jamais rencontré. Mais pour une raison qui m’échappe, je ne parviens pas à éprouver la moindre émotion profonde pour ce type incroyable qui ferait n’importe quoi pour moi. ». Je m’empoigne deux mèches de cheveux. « Mais qu’est-ce qui cloche chez moi, Midar ?Est-ce que je cherche encore un home impossible à séduire, à l’image de Charles ? »
Mais que fait-elle avec ces deux mèches ???