Cet album est un manhwa, c’est-à-dire une BD coréenne.
Bong-gu et sa mère arrivent de la campagne et débarque en ville, à Séoul. Frappés par la froideur et le manque d’humanité de la capitale, ils sont venus trouver le père de Bong-gu, parti à Séoul pour son travail. Sur un trottoir, ils rencontrent Hyemi, une petite fille triste qui fait les poubelles. Son grand-père, une mendiant, la rejoint et les quatre font un peu de route ensemble. Le grand-père connaît le père de Bong-gu qui lui aussi est devenu SDF. Finalement, les deux enfants et les trois adultes décident de rejoindre la province.
Cette BD aurait pu s’appeler « Tristesse ». Il y a une mélancolie qui se dégage des dessins, une belle tristesse présente partout. En arrivant en ville, tout est gris, noir et blanc. Petit à petit, les cases prennent de la couleur, des couleurs pâles mais des couleurs, de la vie, de l’espoir, de l’humanité.
C’est un bien étrange manhwa que voilà. Une dichotomie très nette ville-campagne parcourt le livre mais aussi une impression de fin du monde où même les pigeons ont du mal à s’envoler… Malgré l’espoir naïf que l’auteur a voulu transmettre, c’est vraiment le sentiment de tristesse qui prédomine, selon moi. Quant au dessin, il est superbe, d’un réalisme émouvant. Mention spéciale aux portraits. J’ai juste eu du mal à comprendre pourquoi le visage des enfants était souvent représenté avec une sorte de petit bout de papier dépassant d’une narine…
» 16/20 »