En excluant Taniguchi (qu’on peut sans doute vraiment classer dans les « à part »), je ne lis jamais de manga. J’ai pourtant été titillée par les avis unaniment positifs de certains blogueurs au sujet de ce manga-là. J’ai bien fait de passer le cap et de m’offrir ce petit voyage.
Au XIXème siècle, en Asie centrale, Amir, une jolie jeune femme de vingt ans, doit quitter son clan pour en rejoindre un autre. En effet, on l’a mariée à un jeune homme, Karluk, qui n’a que douze ans. Alors que les deux jeunes mariés se découvrent petit à petit, avec timidité pour Karluk, avec un peu plus de hardiesse pour Amir, la jeune femme se fait une place de plus en plus grande dans sa nouvelle famille. Elle sait chasser et quand elle rapporte deux lièvres tués à l’aide de son arc, qu’elle les cuisine en un délicieux ragoût, l’admiration se fait ressentir chez les petits et les grands du clan. Tout pourrait donc aller pour le mieux mais le frère d’Amir vient réclamer sa sœur, il voudrait la ramener dans son clan, les Hargal. Tant qu’Amir n’a pas d’enfant, elle « appartient » encore à son clan d’origine (et 20 ans, ça fait tard pour avoir un enfant, oui, … sans commentaire !). Et là, la grand-mère, la formidable grand-mère pousse un grand coup de colère, défendant corps et âme Amir absente : « Si vous touchez ne serait-ce qu’à un seul cheveu d’un des membres de cette famille… vous en subirez les conséquences ! ». Les cavaliers du clan Hargal s’en vont mais on sent que ce n’est que partie remise. La fin du manga s’achève sur le rétablissement de Karluk. En effet, le garçon (l’enfant !) avait attrapé une mauvaise grippe qui l’avait cloué au lit plusieurs jours. Amir, folle d’inquiétude, n’avait jamais cessé de le veiller à tel point que le clan était plus préoccupé par l’état de la jeune femme que par celui du malade.
J’ai beaucoup aimé ce voyage. Les habitudes, les mœurs, et surtout les liens qui unissent les membres d’un même clan sont fascinants. J’ai aussi apprécié la manière dont s’apprivoisaient mutuellement les jeunes mariés. J’essayerai de lire la suite, c’est sûr ! Il existe six tomes pour cette série aux accents asiatiques.
Moi qui ne suis pas habituée aux mangas (sont-ils tous aussi petits ?), j’avoue avoir soupiré plusieurs fois parce que je devais coller mon nez sur les bulles minuscules… Je ne suis pourtant plus myope !
» 17/20 »