Petit recueil censé réunir quelques contes de Noël de grands auteurs et qui m’avait filé entre les doigts le Noël dernier (et après janvier, on a rarement envie d’entendre parler de Noël).
Grande fut ma déception ! Les contes ne sont pour la plupart des textes que des nouvelles (il y a une différence de sens, tout de même !) et le lien entre Noël était, généralement, que très lointain. Bouquin complètement commercial, titre et couverture mensongers… je suis presque fâchée ! Naïvement, je pensais trouver cette « fameuse magie de Noël » et bien, non. Ca se passe en hiver et on appelle ça « conte de Noël » ! Même « La petite fille aux allumettes » (conte que j’ai du mal à relire tellement il m’émeut !) se passe, excusez-moi, le dernier jour de l’An, et non pas à Noël…
Deux textes sortent du lot par leur qualité et leur pertinence :
- « Les santons » de Jean Giono, complètement désuet et dont le charme réside justement dans cette dimension surannée.
- « La fugue du petit Poucet » de Michel Tournier m’a fascinée. Pierre est le fils d’un bûcheron appelé Poucet. Son père annonce à la petite famille qu’ils iront vivre en ville, au 23ème étage d’un gratte-ciel moderne. Paniqué, Pierre s’enfuit. Dans une forêt, il rencontre les sept filles de Logre qui l’emmènent chez elles. Leur père, un géant sympa et généreux représente tout le contraire de Poucet : il respecte les arbres et la nature, prône le retour au règne végétal. La police arrête Logre pour détournement de mineur mais ce dernier a le temps d’offrir des bottes magiques à Pierre, chaque fois qu’il les mettra, elles le transporteront dans un univers merveilleux, « au pays des arbres ». Ce conte est à la fois onirique et philosophique, satirique et moderne. J’ai adoré.
C’est sur ces paroles positives que je vous souhaite à tous et à toutes un
JOYEUX NOËL, empli de simplicité heureuse, de sourires et de satisfactions par milliers !