Oscar a toujours eu une vie pépère, tranquille, « raisonnable ». Marié à une femme qui le trompe, père de deux grandes filles adolescentes dont il ne s’est jamais vraiment occupé, il ne s’épanouit pas non plus dans un boulot monotone. Un jour, il se décide à « oser ». Des dépenses folles pour des fringues, des restaurants chics, une prostituée, de petits larcins, des retrouvailles avec une prof dont il était fou amoureux, même une sortie à l’opéra … Pourquoi ces changement si radicaux ? Oscar est condamné !
Savoir qu’on n’a plus que quelques jours à vivre force l’homme à se poser des questions, à revenir sur son passé, à essayer de faire du vélo pour la première fois, à se confronter à un père (condamné lui aussi !) qu’il n’a jamais aimé.
C’est un livre assez violent qui touche la corde forcément sensible du lecteur. Profiter des derniers instants de la vie revient, pour Oscar, à faire tout et n’importe quoi, en accéléré : du judicieux et de l’insensé. Les dessins de Christian Durieux m’ont plu. La plupart du temps réalistes, ils laissent cependant une place à l’onirique, à l’irréel, tout à fait justifiés quand on se sent si proche de l’ « autre monde ». Le sépia domine, ponctué, ça et là, par des touches de couleurs vives, du jaune pour la collerette de la prof qu’il a aimée, du bleu pour le ciel qui voit Oscar faire du vélo pour la première fois, du rouge pour le tableau qu’il tente de peindre.
» 17/20 »