Premier tome et donc, première découverte de cet adorable poussin nommé Abélard.
Abélard vit dans le marais, un endroit paisible. Même si son copain lui répète que leur marais est l’endroit le plus agréable au monde, Abélard rêve d’ailleurs. Lorsqu’il rencontre la jolie Epilie, il lui offre une fleur mais on se moque de lui en disant qu’il faut offrir la lune à une femme, ou « au moins un bouquet d’étoiles ». Quand le petit poussin naïf entend qu’en Amérique, on a inventé « une machine capable de voler comme un oiseau », il voit ça comme une chance de décrocher lune et étoiles pour sa bien-aimée. Il prend son petit baluchon et sa guitare, et s’en va.
Les rencontres se multiplient, bonnes et mauvaises ; un groupe de musiciens tziganes que rejoindra notre petit poussin ou un certain Gaston, pochtron à ses heures et qui lui dit connaître Epilie.
On s’attache tout de suite à ce petit poussin qui brille par sa candeur et son enthousiasme à séduire Epilie. Les dessins sont magnifiques même si j’ai trouvé les couleurs un peu ternes. Une BD qui met en valeur de petits êtres perdus au milieu de notre grand univers, dans la lignée de Mamette ou Pico Bogue, une belle harmonie de poésie et de philosophie pour un personnage dont la principale qualité pourrait être l’innocence…
Parole d’un tzigane : « La pluie, c’est la poussière des étoiles qui se transforme en eau quand elle traverse les nuages. Tu vois, Gadjo, chaque goutte d’eau est l’enfant d’une étoile. C’est pour ça que les lacs et les rivières scintillent, même la nuit. »
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