Epoque 2 « Pain blanc (1955-1965) »
On quitte la guerre en faisant un bond de dix ans. Les deux boulangeries concurrentes prospèrent toujours mais c’est surtout le père Durand qui cherche à s’agrandir, à s’améliorer, il envoie un petit gars espionner les recettes de brioches d’une boulangerie d’une ville voisine. Ses projets d’extension sont immenses, il est question de Lille et de Paris. C’est Monique la narratrice de ce tome, elle nous raconte son mariage avec un garagiste, son frère Marcelin plutôt volage, les nouvelles technologies qui n’apportent pas toujours le positif, et les rancunes, tenaces.
Si la guerre est bien terminée, il est encore question de fuite d’informations... de recettes de brioches cette fois-ci. C’est prouvé, on commence à manger moins de pain (de 500 grammes par jour, par personne, on est passé à 350 grammes !), il faut donc proposer des viennoiseries de qualité. On quitte doucement la petite boulangerie artisanale pour fabriquer en plus grand nombre, ... est même évoquée l’idée de congeler la pâte pour la revendre toute faite. On assiste aussi à l’évolution de la petite ville de Saint-Jean-De-Monts, l’inauguration de son remblai, l’essor du tourisme. J’ai moins aimé ce tome parce que les histoires de couple qui se font, se défont m’ont un peu perdue et que (c’est lié) les visages ressemblants ont confondu les personnages dans mon esprit. Je suis contente d’avoir lu cette trilogie, l’idée de ce thème fédérateur du pain, surtout dans un pays comme le nôtre, me paraît très judicieuse et le voyage à travers les années m’a beaucoup plu. Ma fille m'a piqué la série, elle a émis les mêmes réticences que moi (allez, on peut même dire qu'elle a été plus sévère). A vous de vous faire votre propre avis.