Ethan Burke, agent fédéral des services secrets, se réveille en pleine rue dans la petite ville de Wayward Pines. Une bourgade parfaite, conforme au rêve américain : de belles voitures, des enfants qui jouent joyeusement sur des pelouses parfaitement entretenues, ... une ville trop parfaite ! Il se souvient avoir eu un accident de voiture mais s’étonne de se retrouver seul, sans papiers, avec un gros mal de tête. Il était venu de Seattle pour retrouver deux collègues, Bill Evans et Kate Hewson, mystérieusement disparus à Wayward Pines. Les gens que rencontre Burke sont étranges, le shérif de la ville peu coopératif, et l’agent fédéral, sans argent ni téléphone, va devoir se débrouiller pour trouver un toit et de la nourriture. Il essaye en vain de joindre sa femme et son fils. Il accepte volontiers l’aide d’une serveuse qui lui donne son adresse ... où il finit par trouver une maison abandonnée avec le cadavre d’Evans en sale état. Tout cloche, rien ne concorde, Burke est-il fou ? Est-il victime d’un immense complot ?
C’est assez drôle parce que j’avais réservé ce roman à la bibliothèque sans trop savoir pourquoi mis à part le tapage qu’entourait ce livre. Une fois dans mes mains, j’ai failli renoncer à la lecture parce que j’avais compris que c’était un univers de science-fiction... et puis finalement, j’ai avalé le bouquin goulûment et à toute allure ! Mon mari s’est moqué de moi en disant qu’on avait vu la série il y a des années de cela (non, pas moi en fin de compte). L’« enfer magnifique » de cette petite ville tellement parfaite en apparence et tellement ignoble dans les réalité constitue un délice pour le lecteur confortablement installé dans son canapé. Un suspense tenace envahit cet univers étrange où la science-fiction a un arrière-goût très réaliste. On pense évidemment à Truman Show, Twin Peaks ou à un épisode d’X-files... et c’est peut-être bien ça le problème. Ça fait très série télé. Passé le premier engouement -primal et vorace, je l’avoue- je me suis un peu lassée des 56 actions par chapitre, des rebondissements à foison, des répliques de dialogue archi courtes et du sang un peu partout. Il faut toujours que je râle me direz-vous ... en vrai, j’ai adoré. Je lirai sans doute la suite.
« L’endroit était magnifique, certes, mais pour la première fois, les gigantesques parois rocheuses qui ceinturaient la vallée lui inspirèrent autre chose que de l’émerveillement. Il n’aurait su expliquer pourquoi mais ces falaises... l’effrayaient, oui. Une angoisse diffuse, floue. Lui-même se sentait... bizarre. Les séquelles de l’accident, peut-être. Mais pas forcément. Le fait d’être coupé du monde extérieur depuis cinq jours commençait sans doute à lui peser. »
Encore une lecture qui me permet de participer au challenge « Objectif SF 2025 » de Sandrine, chez Tête de lecture.