Julie, une Parisienne, revient pour cet été encore dans la maison familiale située en bord de mer, en Loire Atlantique. Ces vacances ont un goût particulier puisqu’enceinte, elle doit faire le deuil du père du bébé et, comme si le malheur n’arrivait jamais seul, l’oncle Albert voudrait récupérer sa part de la maison que les trois frères seraient donc susceptibles de devoir vendre. Mais la famille est plus soudée qu’il n’y paraît, Julie peut compter sur sa cousine, son frère et également sur de vieux amis du village. Reste que cette maison est importante et précieuse avec son arbre au milieu du jardin, ses nombreuses pièces, la chambre où il était interdit de toucher au vieux papier peint jaune avec des motifs de montgolfières. Serait-ce le dernier été passé dans cette vaste demeure ?
J’aime les contrastes et là, j’ai été servie puisque cette BD m’a occupée une petite partie de soirée lorsqu’assise sur mon canapé, devant mon feu de cheminée, je devinais la neige tomber dehors et le froid cingler. Comme pour la superbe série Les Beaux étés, cet album nous transporte en vacances, à la plage, dans différentes époques (de 1960 à 2018), on fait des barbecues et on prend des bains de minuit, on fait la grasse mat’ et on se concentre pour faire le plus beau château de sable du monde, bref, la vraie vie (ce n’est pas que je n’aime pas l’hiver... je déteste l’hiver !) Les dessins pastel tendent vers cette atmosphère de douceur touchante, la maison se transmet d’une famille à l’autre, plus que des murs, elle est un amas de souvenirs et a gardé les traces des gens qu’on a aimés. Moi qui ne suis pas matérialiste, j’ai été gagnée par cette émotion de l’héritage immobilier, j’ai aimé les personnages autant que cette Maison des Trémières où il me plairait bien de séjourner.
J'ai déjà lu Vidal : Les Pays d'Amir et Pinel : Puisqu'il faut des hommes.