Amélia démarre son existence sur des bases bien instables : sans la présence d’un père, elle est trimballée par une mère volage et droguée qui ne l’aime pas vraiment. Quand sa mère décède dans un accident, sa grand-mère l’emmène loin, à San Francisco, mais mourra rapidement à son tour. Jeune adulte, Amélia a la chance de rencontrer Lenny, un type parfait pour elle, adorable et amoureux avec qui elle aura un petit garçon. Une tragédie va mettre un terme définitif à ce bonheur à trois et, plutôt que le suicide, la jeune femme va choisir l’exil et se retrouver complètement par hasard en Amérique centrale. Accueillie par Leila, la gérante de l’hôtel « la Llorona », elle va découvrir une autre vie, entourée de fleurs et d’oiseaux. Elle va surtout réaliser que l’endroit sublime qui lui permet de revivre petit à petit est en décrépitude et menace d’être rasé par des promoteurs trop gourmands. Décidée à restaurer cet hôtel, elle va y rester bien plus longtemps que prévu initialement, multipliant les rencontres aussi heureuses que malveillantes...
C’est un pavé de presque 520 pages qui nous fait voyager, essentiellement dans ce lieu imaginaire mais ô combien merveilleux d’un hôtel idyllique, au bord d’un grand lac et au pied d’un volcan. J’aurais aimé savoir si un endroit bien réel a inspiré l’écrivaine, dans ce cas, il attirerait bon nombre de touristes, c’est sûr ! Si ce roman se lit facilement et agréablement, je l’ai trouvé un peu trop feel good, avec des rebondissements peu crédibles et une manière trop lisse de régler les problèmes des personnages. A la manière d’une série télé pas trop bonne, pas trop mauvaise. Ceci dit, c’est un bon page turner qui rassasie et fait rêver. Après L’homme de la montagne, je n’ai toujours pas retrouvé l’enthousiasme ressenti à la lecture de De si bons amis... et je me demande si je vais poursuivre avec cette autrice.
Merci à Tiphanie pour ce prêt !
Et encore une lecture qui participe au challenge des Pavés de l'été, chez la petite liste.
« Au début de ma quatrième semaine à La Llorona, j’avais établi une sorte de routine. Je me levais très tôt, avec les oiseaux, puis j’allais dans le patio prendre le petit déjeuner que Maria avait préparé pour moi, servi chaque jour sur une nappe tissée, dans les assiettes en céramique de Leila ornées d’oiseaux encore plus extravagants que ceux de son jardin. Leila ne se joignait jamais à moi à cette heure matinale, mais un jour elle m’avait laissé un livre, à lire en buvant mon café sur les cérémonies mayas, les instruments anciens et une coupure de presse jaunie sur la visite à la Esperanza d’un guitariste espagnol célèbre qui avait composé une chanson à propos du lac. »