Pépin est un petit garçon malin, espiègle, tête en l’air, qui n’aime pas l’école mais, par ses étourderies, vit parfois des aventures hors du commun. Avec sa grande sœur Olivia, ils s’aiment et se détestent, jouent ensemble et s’agacent aussi. Aujourd’hui est un jour particulier, celui de la « fête » : très tôt, Pépin attend les invités, ne tient plus en place (« j’ai trop d’énervement dans les jambes... elles gigotent toutes seules »). La mère envoie les deux enfants dehors chercher les copains et c’est l’occasion de se souvenir de petites anecdotes : « La petite bêtise » raconte une catastrophe parfum sorbet cassis ; lors de la recherche du « cartable perdu », Pépin retrouve surtout un caniche très chic et un sac de billes ; « Dans la forêt » narre une promenade en forêt avec mamie où tout le monde s’est perdu (et la vieille femme dans la cabane isolée n’était finalement pas une méchante sorcière), « Le petit-déjeuner de cow-boy » permet à père et fils de se retrouver à l’aube, dans la campagne, et d’observer le réveil de la nature ...
Ce bon gros album se déguste avec plaisir, comme souvent avec Camille Jourdy c’est doux et tendre sans être guimauve. Certains se retrouveront sans doute dans ces jeux d’enfants (où les écrans sont absents), la candeur et l’innocence des propos de ce petit Pépin sonnent très justes. Les personnages allant des enfants au père de famille avec ses recettes loufoques (le cake thon-vanille n’est pas apprécié par sa femme, trop polie pour le dire) en passant par le voisin grincheux qui s’extasie devant les premiers flocons de neige, les personnages sont tous attachants. Les dessins comme les couleurs baignent dans cet esprit de jeu, de créativité, de bonne humeur. Pépin haut comme trois pommes (c’est le cas de le dire) étonne et nous fait sourire avec son esprit pragmatique et enfantin, ses remarques ingénues et pourtant pleines de bon sens. Et puis, c’est bon, exceptionnellement, de plonger dans un univers dénué de méchancetés, de guerre et d’horreurs. Merci pour cette douce parenthèse arc-en-ciel.
A mettre entre toutes les mains !
J’avais déjà pu apprécier le talent de l’autrice pour Rosalie Blum et Juliette.
La famille recueille et décide d’adopter un chaton :
- C’est le plus beau jour de ma vie !!
- Carrément ?
- Tu parles... Il dit tout le temps ça... Déjà la semaine dernière c’était pareil quand mamie lui a offert son jeu de construction.
- Ben quoi ? C’est normal que quand on est petit les plus jours de la vie changent souvent.
Paloma, la petite copine, aime beaucoup Pépin :
- Et si on disait que loi j’étais une petite Indienne et toi un petit cow-boy ?
- Oui mais tu sais ils ne sont pas tellement copains les cow-boys et les Indiens...
- Ben dans mon jeu à moi ils sont très copains et même qu’ils vont se marier...
Le voisin grognon :
- Sois raisonnable et arrête de faire l’enfant !
- Je suis un enfant !!