Les auteurs sont deux : Cécile Brun et Olivier Pichard qui ont l’habitude de faire des voyages au Japon. Cette fois-ci, Cécile tombe sur une caméra « bi-objectif » dont les lentilles ont été polies par des moines et qui peut photographier des créatures surnaturelles. Ni une ni deux, elle l’achète et le duo part à la recherche des yôkai, ces fantômes qui peuvent se cacher n’importe où. Bizarrement, ce n’est pas si facile de dénicher les mystérieuses créatures invisibles à l’œil nu et il va falloir se rendre dans des lieux étiquetés comme mystiques dans la région de Niigata : forêts magiques, villes inhabitées, plages... L’aubergiste qui les héberge, devenu un ami (et celui qui les goinfre à longueur de soirées) les écoute et les conseille.
Vous l’aurez compris, cette BD offre une vision du Japon un peu particulière et pas désagréable du tout même si les deux protagonistes ont l’air finalement plus allumés que les autochtones qu’ils interrogent à chercher inlassablement les yôkai. Le monde moderne côtoie le monde ancien avec une tendresse touchante. C’est ce qu’on peut espérer du Japon : de l’authentique, un brin de quelque chose de suranné, de belles rencontres et des paysages à admirer. Ça m'a fait penser à la belle exposition de photos de Pierre-Elie de Pibrac du musée Guimet (il vous reste trois jours pour y aller !) et notamment cette mystérieuse forêt de Aokigahara où les Japonais se cachent pour mourir...
Une jolie découverte faite par hasard dans ma bibliothèque.