Il s’agit de l’adaptation de la première partie du roman de Margaret Mitchell.
Je vais, exceptionnellement bien sûr, faire ma feignasse et vous renvoyer au résumé du tome 1 du roman que j’ai lu en 2020.
Il faut admettre que c’est tout de même une prouesse de condenser un gros roman en quelques planches (145) de BD. Le défi est brillamment relevé, je crois que l’ambiance du roman est parfaitement retranscrite et que les choix des coupes sont impeccables (une phrase pourrait résumer cette première partie : « Le monde dans lequel Scarlett avait baigné comme dans un rêve duveteux avait été emporté par la guerre »). Autant j’ai trouvé intéressant de mettre des images sur les lieux et les événements du roman, autant j’ai été dérangée par le fait qu’on m’impose les visages, surtout ceux de Rhett Buttler, d’Ashley et de Scarlett (que j’ai trouvée un brin trop niaise). Les dessins, élégants et de facture classique, accompagnent bien cette fresque ; certains poussent le bouchon jusqu’à être très très beaux comme ces champs de coton une journée d’été. Les tons orange accentuent la vision apocalyptique du retour à la propriété de Tara, en fin d’album.
Une jolie réussite donc pour ceux qui connaissent bien Autant en emporte le vent et aussi pour ceux qui n’y connaissent rien.