Zéré vit dans une communauté yézidie, en Irak, entourée des siens et en harmonie avec les musulmans... jusqu’au jour où, en 2014, des hommes de Daesh viennent rompre cette belle entente et semer la terreur. Ils enlèvent les jeunes filles pour en faire des esclaves sexuelles. Zéré est capturée elle aussi mais elle va rencontrer une jeune fille dans sa geôle qui va l’aider – à deux, elles vont se soutenir même si Zéré a tort de faire confiance à une inconnue aussi rapidement...
Ma fille Danaé, future 3e, m’a piqué la BD et l’a aimée autant que moi, je crois bien. Elle nous fait l’honneur de son avis et je la remercie :
« Cette BD est très forte en émotion. Elle nous montre à quel point la vie, pour un pays en guerre est dure, et à quel point de jeunes enfants/adolescents doivent se montrer forts face à leurs problèmes. Les adolescents de cette BD, Zéré, Nizra, Rezan, ont tous dû se battre à leur façon pour leur liberté, pour pouvoir garder une identité. C'est ce qu’Aurélien Ducoudray a, à mon avis, plus que réussi à démontrer avec son scénario aussi mouvementé que touchant. Pendant près de 131 pages, on comprend petit à petit les choix difficiles de ces habitants qui ne veulent pas survivre mais seulement vivre. J'ai été touchée également par la qualité et la beauté des dessins de Mini Ludvin, qui, grâce à son style, arrive à nous expliquer cette situation dramatique à travers de magnifiques esquisses. Le seul petit défaut que j'ai trouvé à ce livre, est qu'il est néanmoins quelques fois dur au niveau de la compréhension pour ce qui est des flashbacks. Ce qui n'a pas empêché la compréhension du récit et du scénario, et surtout l'étendue du problème qui est la persécution du peuple des Yézidi. Une BD que je recommande, aussi touchante et émouvante que poignante. On se prend une claque sur la situation horrible et terrifiante de ce peuple qui vivait en paix avant l'arrivée de Daesh. »
Mon avis : On entre dans la vie d’une famille et on comprend un peu mieux le danger que représente Daesh, tout ça à hauteur d’enfant, ce qui ne rend pas la menace moins importante. Seul petit bémol, les bouleversements chronologiques qui complexifient un peu l’intrigue (Danaé était d’accord avec moi sur ce point). Les dessins ronds et plutôt enfantins tranchent complètement avec l’histoire racontée, ce qui n’est pas dérangeant pour autant puisqu’on conserve ce regard de l’enfant et son ingénuité. Une thématique assez rare en BD pour qu’elle soit mise à l’honneur (la BD, pas Daesh !)
BD repérée chez meséchappéeslivresques que je remercie !