- Adapté du roman d’Olivier Norek -
C’est parce que j’avais lu le roman que j’ai emprunté la BD.
Je vais m’auto-citer et reprendre mon résumé du roman : Le capitaine Noémie Chastain, une jeune femme belle, amoureuse et compétente, a été défigurée lors d’une intervention ; la moitié de son visage fait désormais peur à tous, à commencer par elle-même. Elle a perdu son mec, elle a perdu en partie ses responsabilités professionnelles puisqu’on l’a mise à l’écart du 36 de Paris pour l’Aveyron. Là, avec six bleds à sa charge, elle doit surtout évaluer la nécessité ou non de fermer ou maintenir le commissariat. C’est donc à reculons qu’elle se rend en province, résignée à s’y ennuyer. Elle tisse cependant des liens avec Romain et sa famille, elle apprécie petit à petit l’air de la campagne, et surtout, elle tombe sur un cadavre qui va être le début d’une enquête qui va tenir Chastain au premier plan.
Commençons par ce que j’ai moins aimé : le dessin m’a tenue à distance, cette femme défigurée a des allures de superwoman dès la première planche et j’avais tout de même gardé en tête un sentiment de honte et de rejet dans le roman qui apparaît moins dans la BD. Les portraits des autres personnages ne m’ont pas davantage séduite. J’avais aimé l’ensemble du roman sans plus, ici j’ai vraiment apprécié retrouver l’intrigue, le scénario bien ficelé, ce village englouti sous les eaux et ses mystères qui ressurgissent les uns après les autres. Une relecture différente donc mais tout autant -voire plus- appréciée. Par sa fidélité au texte d’origine et la qualité de son esprit de concision, la BD se suffit à elle-même. Cette thématique du village englouti sous les eaux -très romanesque, c’est bien vrai- me poursuit en ce moment puisqu’on la trouve aussi dans Le Silence et la Colère…