Vu les noms des auteurs, on pense savoir à quoi s’attendre… c’est pire en réalité !
Une agence de pub perdue quelque part dans les années 80. Les meilleurs côtoient les winners et les forces vives de l’entreprise… sauf un. Stéphane Chabert est un looser, on se moque de lui, on l’exclut, on l’insulte, il ne donne que des idées pourries, il mange seul à la cantine, vit seul, se fait rejeter par celle qu’il aime, Marie-Françoise, la préposée aux photocopies. Quand il découvre une petite annonce pour « un week-end découverte vaudou » qui promet de régler ses problèmes et de changer sa vie, il n’hésite pas une seconde. Après des rencontres avec des gens plus cinglés les uns que les autres, le gourou réussit effectivement à ensorceler Stéphane grâce à un mot de passe étonnant : « Guacamole ». A partir de ce jour, tout change : Stéphane devient populaire, adulé, célèbre. Il gravit les échelons dans son entreprise, multiplie les conquêtes et finit par briguer le poste de Président de la République, oui, rien que ça, toujours grâce à son mantra « Guacamole ». Mais ce secret sera découvert et alors…
Soyons totalement sincère, c’est con, totalement et profondément con de la première à la dernière page. Le support du roman-photo renforce la stupidité naïvement imbécile (ne craignons pas les pléonasmes, l’album le vaut bien) des personnages, de l’intrigue, des dialogues. Des êtres perruqués avancent dans un monde psychédélique et surfait où les pensées et les idées sont creuses, abyssalement creuses. Cette surenchère de conneries fait pourtant sourire, voire rire. Eh oui, tout arrive dans ce bas monde. Je ne vais pas dire que c’est un livre indispensable dans votre bibliothèque (la couverture risque un peu de jurer) mais j’ai passé un bon moment après une grosse semaine de boulot. J’en profite pour avouer un plaisir coupable : j’étais une fan absolue des « Mots d’Eric et Ramzy » (fin des années 90), on peut encore trouver certaines vidéos. Bien absurde, comme j’aime !
Merci à Soukee de m’avoir rappelé ce titre, elle me comprend, elle 😊
Après avoir pris Véronique pour maîtresse, Stéphane pense qu’il vaut mieux - il la quitte : « Tu sais, Véroni, la vie est insaisissable, elle est faite de mille choses… Parfois c’est un cheval fou dans le menu best of des sentiments, et puis le lendemain c’est une tente Quechua en banlieue de Strasbourg… Mes nouvelles responsabilités de Master boss managing winner force me laissent peu de temps, Véroni, je suis désolé… »