C’est en décembre 1922 que Virginia Woolf rencontre Vita Sackville-West, c’est le coup de foudre entre les deux jeunes femmes. Cette relation s’épanouira malgré la distance qui les sépare trop souvent, malgré le mariage de Virginia avec Leonard. Mais Vita trompe Virginia qui souffre et se replie sur elle-même. Elle finira par se suicider en se noyant.
Mon résumé est court mais le roman graphique m’a laissé le même effet… il fait trop vite le tour de la vie de Virginia, se concentrant sur cette histoire d’amour au gré des chapitres qui portent le nom de ses livres les plus célèbres mais je n’ai pas appris grand-chose. Dommage car les dessins très colorés aux entrelacs sinueux m’ont beaucoup plu, ils mettent en scène les tourments et l’hypersensibilité de Virginia tout en nous plongeant dans cette haute bourgeoisie qu’a connu l’autrice. Un petit dommage ! donc pour une BD qui aurait pu nous en apprendre davantage. On se console avec quelques morceaux de la merveilleuse plume de la romancière.
« Fébrilement, j'écris ce roman. Le plan se précise, rapide, féroce, fluide. Je suis concentrée, une flèche bien aiguisée, tendue. Un picotement me traverse. Très loin de tout, de Leonard, même de toi, Vita. les mots élastiques, translucides, colorés, les mots sonores. Ils s'enchevêtrent les uns avec les autres, formant une chaîne, formant une résille et les impressions les plus précieuses renferment tout ce que je dois sauver, ce qui s'échappe, ce qui veut s'éteindre et que je duperai pour toujours. Tu es à moi. Je t’ai capturée. En un jour. Je pleure, je ris. »