- Une adaptation du roman de Jules Verne -
Jules Verne, je peux adorer (Le Château des Carpathes) mais aussi grogner (Cinq semaines en ballon). Pour ne pas trop se mouiller, l’adaptation BD est une jolie alternative.
A la suite d’un pari un peu fou, un Anglais, Phileas Fogg, décide de faire le tour du monde en 80 jours seulement. Nous sommes en octobre 1872. Il y arrivera, il en est convaincu. Il embauche Passepartout, un domestique français débrouillard et polyvalent et ils partent de Londres en bateau, passent par le Port de Suez pour arriver en Inde même pas 20 jours plus tard. Si le voyage s’est fait jusque là sans encombres, Fogg est poursuivi par Fix, un détective, persuadé que Fogg est un grand voleur. Fogg et Passepartout prennent le train mais le chemin de fer n’est pas achevé, il faut donc poursuivre le voyage… à dos d’éléphant. C’est à ce moment-là que notre célèbre aventurier sauve une femme promise au sacrifice par des brahmanes. Elle accompagnera les deux hommes jusqu’à la fin. Hong-Kong. Le Japon. Après quelques tempêtes et typhon, la perte de Passepartout et les retrouvailles, la dangereuse traversée des Etats-Unis avec ses bisons et ses Sioux, Fogg prend la place d’un capitaine de bateau pour la dernière traversée entre New York et Liverpool.
J’ai beaucoup aimé cet album qui donne envie de lire le roman. Si le personnage de Fogg est agaçant au début (il n’a aucun mérite à part être riche, c’est son sous-fifre qui fait tout, et il reste enfermé dans sa cabine ou passe son temps à jouer au whist), il montre ensuite des qualités telles que la générosité, la fidélité et l’honnêteté. Son assurance et son calme implacable sont drôles. La rencontre d’autres peuples et cultures et la découverte d’autres horizons se fait presque toujours dans un climat de tolérance, étonnant pour cette fin de XIXe siècle. Les dessins rendent justice à la beauté et à la variété des paysages traversés ; c’est un album qui se lit donc facilement et dont la lecture est très agréable. A mettre entre toutes les mains.