Cela faisait très longtemps que je n’avais plus lu de manga de cet auteur.
Le manga sera vite résumé : un homme et son épouse s’installent dans un nouveau quartier, ils adoptent le chien que les précédents propriétaires ont abandonné et l’homme, tous les jours, l’homme, accompagné de son chien, marche dans le quartier. Déambulations, errances, promenades, pérégrinations, flâneries, tous ces mots conviennent aux activités du personnage au fil des saisons. La ville est vaste et les découvertes multiples mais il arrive aussi à notre homme de grimper aux arbres, de jouer au cerf-volant, de monter au sommet d’un immeuble ou au sommet d’un jardin qui est une copie du mont Fuji, de gonfler un ballon de papier, de s’allonger au pied d’un arbre et… ce qui doit être un plaisir immense : de nager dans une piscine, seul, la nuit.
J’ai lu quelque part que ce manga est la version sportive et diététique du Gourmet solitaire (que j’ai tant tant aimé !). C’est vrai que ça y ressemble beaucoup et j’ai aimé retrouver ce côté un peu artificiel (chaque sortie est rythmée par une autre découverte mais tiens donc) et surtout complètement naïf propre à Taniguchi. Peu de texte, quelques planches en couleur et une exploration du monde par les cinq sens. Un émerveillement enfantin et souvent gracieux de la vie qui nous entoure, tout en retenue et en pudeur, avec de temps en temps une jolie surprise. Oui, j’ai adoré cette idée de franchir la clôture d’une piscine municipale et de s’y baigner seul et nu, la tête dans les étoiles. En bref, celui qui n’a jamais lu Taniguchi doit le faire au moins une fois dans sa vie.
BONNE RENTREÉ !!!