J’aime bien suivre l’autrice sur les réseaux sociaux, il était temps pour moi de lire son dernier album.
Pénélope Bagieu nous raconte une partie de sa vie, en passant de sa petite enfance à des premières fois pas toutes drôles. Il est question de chat qui se colle à elle, de peur de ne pas plaire, de danses endiablées, de coquetteries adolescentes, d’amitiés qui durent, de froid qu’on a en horreur (je suis pareille!) des seins qui poussent, du fonctionnement des tampons hygiéniques découvert bien trop jeune…
J’ai beaucoup aimé cet album pour différentes raisons, d’abord, l’autrice se livre de manière qu’on sent authentique et sincère, comme d’habitude, elle y met un humour non négligeable, enfin, je m’y suis retrouvée puisque Pénélope n’est pas beaucoup plus jeune que moi et que certains passages sont tellement révélateurs d’une époque révolue (quand on appelait ses copains et qu’on tombait sur les parents : « Allô oui bonsoir, excusez-moi de vous déranger, est-ce que je pourrais parler à … », ça n’arrive plus aux ados d’aujourd’hui, plus jamais !!) Le trait est à la fois simple et juste (elle se dessine elle-même très bien) et, même si elle se livre forcément plus dans cet opus autobiographique, elle sait parfois mettre une distance et jouer avec l’auto-dérision, tout à fait appréciable.
Pénélope s’incruste à une soirée parce que le mec qui l’attire joue dans le groupe, mais la soirée se révèle être une catastrophe tant elle se sent l’intruse : « Jusqu’ici, je ne m’étais jamais jetée à l’eau. Je l’ai rarement refait, à ce point, par la suite. J’aurais pu ne pas appeler, ne pas y aller, et me demander 20 ans après si je n’étais pas passée à côté d’une grande histoire. Celle que je suis aujourd’hui ne se serait jamais ridiculisée comme ça. Sauf que celle que j’étais à l’époque l’a fait. Parce qu’à 16 ans, j’étais effectivement la fille bizarre, mal à l’aise, pleine de complexes et d’insécurités. Mais j’étais tellement courageuse. »
A lire, évidemment : Culottées