- D’après le roman de Cyril Massarotto -
Samuel a 35 ans, il vit seul, il a pour seuls amis des voisins retraités, il travaille dans une boîte qui imagine des publicités de vêtements… pour chiens. Bref, la dépression guette et le soir de son anniversaire, sur un coup de tête, il appelle l’unique numéro de téléphone qu’il connaît par cœur, celui de sa maison familiale quand il était enfant. Et quelqu’un décroche… il se trouve que c’est Samuel, 10 ans, la même personne. Ce bond dans le temps, cette rencontre avec lui-même, va d’abord lui permettre de se rendre compte qu’il a fait une croix sur tous ses rêves de gosse. Il tentera ensuite, avec la complicité de lui-même, d’interférer sur le cours du destin, en vain. Enfin, il va comprendre qu’à 35 ans, il est peut-être encore temps de changer certaines choses et de diriger sa vie comme il l’entend. A commencer par tenter de séduire cette belle collègue Chinoise, Lina.
J’ai connu un grand passage à vide concernant les lectures BD. Plus attirée par le genre et pas vraiment satisfaite de ce que je lisais, j’y ai enfin repris un grand plaisir avec cette bonne grosse BD de plus de 250 pages qui allie à merveille esthétique et intrigue passionnante. Tout y est : humour, tendresse, suspense, une petite part d’imaginaire (parler avec soi-même dans sa version enfant, ça fait réfléchir !). Des planches entières sont réservées à la rencontre fictive du Samuel adulte et du Samuel enfant, à ce dialogue insolite où l’enfant n’y va pas par quatre chemins « c’est carrément nul, tu me donnes pas envie de grandir… ». Avec Grégory Panaccione, point de surprise, c’est toujours excellent et je fais de cette lecture un joli COUP DE CŒUR.
"L'enfant que j'étais n'aime pas l'adulte que je suis... j'ai abandonné mes rêves..."
J’avais aimé Un été sans maman et adoré Un Océan d’Amour du même auteur.