C’est l’histoire d’un couple qui essaye d’avoir un enfant, et, entre prises de sang à répétition, FIV, attentes et espoirs déçus, il tente de garder la tête hors de l’eau. Pour Aimée, c’est très difficile et quand elle rencontre le petit Julio à la crèche où elle travaille, elle s’attache immédiatement à lui. Il faut dire que la mère, Charlie, très jeune, n’a, elle, eu aucun mal à avoir ses trois enfants. Ce qui lui pose plutôt problème est de concilier la garde des trois, sa formation de maquilleuse et son statut de mère célibataire. Alors Aimée va un peu dépasser le cadre de ses obligations professionnelles, prendre Julio chez elle et lui offrir la stabilité qui lui manque. Evidemment, la mère sort ses griffes, la directrice de la crèche s’en mêle mais finalement, Aimée et Charlie vont devenir amies.
Ce n’est pas un feel good où tout se termine bien, plutôt une leçon de vie pour apprendre à vivre avec ce qui nous manque, vivre malgré tout, comme le montre la citation ci-dessous. Le récit est émouvant, l’immense place laissée à la femme pourrait lui être reprochée mais est-ce que ça ne reste pas un problème de femme, ce désir frustré de ne pas avoir d’enfant ? Une histoire banale et pourtant prenante, une réussite dans la simplicité et l’authenticité … réalisée par deux femmes, tiens donc.
« La douleur était immense. Etrangement, elle ne nous avait pas anéantis. On a rangé nos espoirs dans une boîte, et lorsque l’on s’est retournés, notre amour était bien là, intact. Alors, il a fallu réparer. Continuer. Apprendre à vivre sans. Se réinventer. La route allait être longue, mais possible, si l’on savait saisir ses chemins de traverse. »