Lors d’une beuverie dans une maison isolée, en Finlande, un homme est poignardé. Le meurtrier s’enfuit dans la forêt avoisinante et sera appréhendé assez rapidement. C’est Antti Mielonen. L’enquêteur s’appelle Jari Paloviita et c’est un ami d’enfance d’Antti. Le cadavre, c’est celui de Rami Nieminen et il se trouve que tous trois fréquentaient la même école presque trente ans avant les faits. Pour Jari, la question cruciale va se poser : protéger son ancien copain qui, à l’époque, avait tant fait pour lui, ou continuer à mener la vie paisible et confortable d’époux, de père de famille et de flic respecté. Les va-et-vient constants entre l’été 1991 et l’automne 2018 nous permettront non seulement de découvrir le passé sordide des trois garçons mais aussi de savoir comment ils ont évolué chacun de leur côté.
J’ai beaucoup aimé ce polar finlandais. Habilement construit, il harponne le lecteur tout en proposant une réflexion intéressante sur l’amitié à long cours, sur les promesses faites entre deux enfants – qui seront tenues ou non. Certaines scènes sont prenantes et, si le rythme n’est pas effréné, je ne me suis pas ennuyée une seconde. J’ai tourné chaque place avec plaisir. Rien à redire. Un bon policier efficace et bien écrit qui a obtenu le Grand Prix du meilleur polar finlandais 2020.
La dernière fois que j’ai lu un auteur finlandais, c’était Martti Linna. (Il y est aussi question de pêche, décidément !)
« Les souvenirs commençaient à pleuvoir. Certains n’étaient que de légères particules, comme de la poussière de charbon, mais il y avait aussi des pierres dont la chute le frappait douloureusement, et des objets encore plus massifs, des météorites, des comètes, qui percutaient sa conscience. »