1970. Pierre, le papa, sans avoir réellement terminé son album religieux sur les lépreux cède à sa femme Mado, enceinte jusqu’au cou du quatrième, et toute la famille Faldérault file vers le Sud dans la 4L baptisée Mam’Zelle Estérel. Il fait beau, les nuages décorent le ciel, les pauses pipi sont bucoliques mais soudain, en pleine campagne bourguignonne, c’est la collision. Un camion a perdu une partie de son chargement et le pare-brise de la 4L est fichu. Dans le petit village où la voiture reste au garage en attendant un nouveau pare-brise, Esther se propose de prêter un bout de terrain à la famille. Ni une ni deux, on campe à côté d’une vaste ferme nommée Les Genêts. Les enfants s’en donnent à cœur joie, poursuivent les poules, gardent les chèvres, s’empiffrent des bons produits locaux que leur proposent Esther et sa « sœur ». Un soir, Julie surprend « les deux madames » en train de s’embrasser. Le petit Louis découvre le mot « nomosexuelles » et « lèche-biennes » et les deux fermières finissent par expliquer qu’elles ne peuvent vivre leur amour au grand jour. Les deux nuits passées aux Genêts se transforment en séjour complet avec une belle surprise finale qui contraindra nos 5 … ou 6 à prolonger encore un peu leurs vacances.
Que dire qui n’a pas déjà été dit ? Ce dernier opus confirme la place Number One de cette série dans la catégorie des BD qui donnent la pêche, au pire le sourire. Pétillant rayon de soleil, il nous emmène en pleine cambrousse siester à l’ombre d’un chêne, caresser le chevreau et décapiter une poule (Julie sera désormais végétarienne). On respire le bon air chaud de l’été. Même si le passage un peu moraliste sur les deux femmes qui s’aiment paraît un peu artificiel, on ne peut que passer un délicieux moment aux Genêts. J’ai adoré les dessins, la grande case montrant les Genêts avec le paon au premier plan vaut le détour à elle toute seule. On a hâte de lire la suite !