Après la belle surprise du Château des Carpathes, je continue ma découverte vernienne.
Un dénommé Samuel Fergusson, docteur et grand explorateur, a bénéficié d’une très importante « indemnité d’encouragement » pour un projet que même son meilleur ami, Dick Kennedy, considère comme insensé. Il s’agit de traverser l’Afrique d’ouest en est en ballon. C’est accompagné de Joe, le fidèle serviteur et cuisinier, Dick le chasseur (il part contre son gré mais ne se plaint pas longtemps) que le décollage est lancé depuis Zanzibar. Entre conditions météorologiques compliquées, chasse à l’antilope, pénuries d’eau, assaut de singes, disparition de Joe, mirages et accueil des indigènes très variable (tantôt on leur tire dessus, tantôt on les prend pour des fils de la Lune !), le voyage n’est pas de tout repos. Evidemment, les trois aventuriers arriveront vivants et triomphants au Sénégal cinq semaines plus tard.
J’ai malheureusement trouvé ici ce que je redoutais de l’univers de Verne : des explications scientifiques qui me passent par-dessus la tête et un certain ennui. Rajoutons à cela des considérations racistes : les Nègres sont des sauvages, cannibales ou complètement stupides (oui, c’est l’époque qui veut ça mais j’ai quand même du mal à lire ça !... voir la terrible citation plus bas) J’ai éprouvé des difficultés à lire certains passages mais d’autres, grâce à quelques péripéties savoureuses, m’ont à nouveau remotivée.
« Les obstacles, répondit sérieusement Fergusson, sont inventés pour être vaincus ; quant aux dangers, qui peut se flatter de les fuir ? Tout est danger dans la vie ; il peut être très dangereux de s’asseoir devant sa table ou de mettre son chapeau sur sa tête ; il faut d’ailleurs considérer ce qui doit arriver comme arrivé déjà, et ne voir que le présent dans l’avenir, car l’avenir n’est qu’un présent un peu plus éloigné. »
« - Nous t’avions cru assiégé par des indigènes.
- Ce n’étaient que des singes, heureusement ! répondit le docteur.
- De loin, la différence n’est pas grande, mon cher Samuel. »