Antoine et Leïla s’aiment. Petits hics : Leïla est mariée avec un homme, Alex, qui la terrorise et qui la garde sous sa coupe depuis l’adolescence de la jeune femme. Ensemble, ils ont eu un petit Gabi qu’Alex ignore la plupart du temps pour compléter le portrait du parfait salaud. Antoine, lui, a menti sur son âge, il n’a que 18 ans et, pour garder sa belle Leïla qu’il adore, il a aussi caché une tragédie qui a déjà bousillé sa jeune vie. Lorsqu’Alex comprend qu’Antoine est l’amant de sa femme et qu’il lui casse la gueule, les deux amoureux vont filer vers le Sud en emmenant Gabi. Là-bas, ils se réfugient dans une maison familiale et y retrouvent Lise, la sœur d’Antoine, qui a bien des raisons d’haïr son frère. Pourtant, les quatre vont réussir à trouver un équilibre de vie, certes précaire mais assez doux et confortable. Être retrouvés par Alex est une menace qui plane pourtant au-dessus de leur tête…
Ce roman, apparemment destiné à de « jeunes adultes » (je me demande ce qu’il se passe dans la tête d’un écrivain pour décider de ne pas écrire pour de « vieux adultes » ^^) se lit très bien. Il est tombé pile poil à une période où j’avais les nerfs à vif (doux euphémisme), la première semaine de confinement et les cours à distance avec des conditions de travail déplorables… Ce roman donc, m’a beaucoup plu, j’ai aimé partir en cavale avec nos deux écorchés de la vie, craindre la brute de mari et espérer un avenir meilleur pour tout le monde. On retrouve le style Adam où rien ne peut complètement bien aller (c’est pour ça qu’on l’aime) et son amour des bords de mer. Je n’ai rien à reprocher au livre (il a déjà mieux écrit notre Olivier Adam quand même) sauf les coquilles et les fautes d’orthographe que j’ai trouvées nombreuses !
Merci Michaël pour le prêt !
« Le nombre de conneries qu’on fait sans savoir pourquoi, de merdiers où on se fourre comme si on était aveugles, c’est juste délirant. Je suis bien placé pour le savoir. Des fois je me dis qu’on n’a pas la moindre prise sur nos vies. Qu’on est comme des radeaux pourris ballottés par les vagues et les courants, et que tant qu’on coule pas, c’est déjà bien. On n’a pas toujours les moyens d’en demander plus. »