« Il y a de cela bien longtemps, le calife de Bagdad, qui adorait les contes, eut l’idée d’organiser un grand concours. » Voilà le point de départ d’un récit riche en aventures et en dépaysement. Les cinq conteurs les plus prometteurs sont amenés à collaborer. Il y a le grand Nazim qui émerveille les auditeurs sur les marchés en improvisant ; Wahid qui officie plutôt dans les cafés et fascine les clients ; Tarek, ancien gamin des rues, qui fascine son public entre deux larcins ; Tarek tient à inscrire son vieux maître Anouar et ses récits indécents et provocateurs. Enfin, le petit Ahmed, fils du calife lui-même, tient à concourir. Le défi n’est pas anodin, celui qui perd y laisse sa vie… Avant de partir à travers le monde cueillir les plus histoires, les cinq consultent une devineresse qui leur prédit tragédies et surprises.
C’est une BD qui fait voyager ! Les cinq conteurs sont assez drôles, il se trouve que l’un d’eux est une femme, que le gros costaud est celui qui doit assassiner un autre alors qu’il est gentil comme un nounours… Les dessins sont très diversifiés, même un peu trop, il en ressort un côté brouillon qui perd un peu le lecteur. Sachez que la belle couverture aux oiseaux multicolores est un leurre : chaque volatile raconte son propre conte et la cacophonie qui en résulte est une séance de torture pour ceux qui l’entendent ! Un bon moment de lecture sur l’art du conteur.
De Fabien Vehlmann, j’avais lu – il y a bien longtemps – l'effrayant Jolies ténèbres.