A Créteil, Alice débarque dans un collège où porter une barrette rose dans les cheveux et une veste violette provoque du remous, voire de la bagarre. Nawel, une jeune Beur populaire et charismatique, après s’être elle aussi moquée d’Alice, la prend sous son aile. Et Alice lui fait découvrir Paul McCartney et les Beatles… Pour Nawel, c’est une révélation, elle se met à faire de la musique et les deux jeunes filles que tout oppose deviennent meilleures amies. Nawel se met au synthé, Alice à la guitare. Elles grandissent dans un univers pauvre mais se quittent pas, choisissant le même BTS dans l’audiovisuel. Elles ont trouvé leur musique, leur style et si Nawel compose, c’est aussi elle qui s’émancipe le plus vite. Tatouée, rejetant ses parents musulmans, elle consacre sa vie à la musique, allant jusqu’à se nourrir le moins possible pour économiser ses derniers sous. La rencontre avec le Suédois Isak Olsen lors d’un festival, va bouleverser Nawel dans tous les sens du terme : elle va s’éloigner d’Alice qui garde plus les pieds sur terre, elle va tomber amoureuse du jeune blond et de sa musique hypnotique et elle va parfaire ses compositions plus que jamais. Mais Isak n’a peut-être pas les intentions les plus honnêtes du monde et Nawel va encore devoir apprendre pour mûrir et grandir.
J’ai offert cette BD à ma fille et elle l’a appréciée tout comme moi. Avec ses 150 pages, ce récit initiatique, sans se montrer ni manichéen, ni trop caricatural, illustre bien la combattivité d’une musicienne prête à tout pour vivre de sa passion. Les méandres de son parcours, les obstacles et les mauvaises rencontres m’ont paru assez justes. Ma fille a trouvé cette lecture originale et pleine de rebondissements. Je l’ai lue d’une traite avec plaisir et j’ai aimé les dessins de l’autrice (celle-là même qui a illustré La Guerre de Catherine)… une BD positive et musicale !
« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. » (la citation est de Victor Hugo).
le joli billet de Soukee