Chen est un cuisinier chinois de talent, il a tout appris de son père né sur un billot. Otozô est un commandant japonais qui engage Chen en lui laissant le « choix » : c’est l’émerveiller en cuisine ou mourir… Enfin, Kilsun est une Coréenne violée par son frère et qui est complice de Chen. Les personnages évoluent dans un contexte particulier, celui de la Mandchourie en 1945. Espionnage, faux-semblants, violences sanguinolentes, complots et empoisonnements obligent les personnages à multiplier les stratégies de survie, les ruses et les manipulations.
Nager à contre-courant, participer à une discussion alors qu’on n’en comprend pas un mot, prendre un défilé à contresens… voilà un peu ce que j’ai ressenti à la lecture de ce roman. J’y suis arrivée au bout parce qu’heureusement, la 2ème moitié m’a un peu plus intéressée, mais j’ai durement lutté… Le thème de la cuisine aurait dû me plaire mais entre les ailerons de requin, les cerveaux de singe et les vessies de poisson, mon appétit n’a pas vraiment été aiguisé. En fait, j’ai eu l’impression d’entrer dans un univers complètement autre, qui ne m’a pas plu et que je ne comprenais pas, d’observer évoluer des personnages dénués de sentiments, des marionnettes que le contexte historique et spatial rendait creux et fortement antipathiques. Veuillez excuser ce billet complètement mesquin et lisez plutôt celui de A_girl_from_earth bien plus constructif et plus tentant !
Une petite citation pour vous prouver que j’ai fait des efforts : « en matière de viande de chien, j’étais le meilleur. Je faisais cuire à feu doux de petites tranches de viande enveloppées dans des feuilles de menthe et je les servais avec de la pâte de soja pimentée ; le parfum de la menthe sur le bout de la langue était à tomber par terre et le jus de viande qui se répandait dans la bouche était d’une perfection sans égale. C’était un mets divin, digne d’un immortel taoïste. »
(il y a une telle incompatibilité entre ce roman et moi que la couverture ne veut pas apparaître, je crois...)