Lucie, Tamara et Nicole ne se connaissent pas et, pourtant, un point commun les lie : elles ont toutes été victimes de violences sexuelles. Elles sont toutes les trois inscrites à un atelier d’escrime thérapeutique. Le but est de décharger sa haine, ses rancœurs, sa culpabilité sur l’adversaire. La séance se fait en compagnie d’une psychologue. Ce qui va aussi aider ces trois femmes, c’est leur amitié naissante qui leur permettra de sortir de leurs habitudes, de parler de ce passé si difficile et faire croître quelque chose de positif.
Malgré quelques clichés et certains personnages qui auraient mérité qu’on s’y intéresse davantage ou différemment, j’ai été vraiment émue par cette histoire, « touchée » moi aussi par ces femmes qui cherchent à se reconstruire. Le mal est souvent invisible, chacune réagit à sa manière : Tamara va chercher les situations extrêmes (sexe violent, drogue), Nicole se réfugie dans le déni de soi-même, se rabaissant à tout-va, Lucie va craindre pour la vie de son petit garçon et de ses gestes empreints d’une si grande colère. Les femmes abîmées sont sur la bonne route même si celle-ci est encore longue. J’ai adoré les dessins si doux et légers pour ces êtres à la recherche de légèreté justement. Et j’ai encore plus apprécié qu’un homme soit l’auteur de cette œuvre.
Les mots du maître d’armes : « Votre corps parle. Ecoutez-le. Extirpez vos sensations les plus profondes et utilisez-les. Déchargez la colère, transpercez la culpabilité, tuez la honte, libérez-vous. »
Bon courage à toutes et tous pour ce reconfinement...