Le narrateur, Jean, fait un burn-out, il est bibliothécaire et il se sent dépassé par la montagne de livres qu’il lui reste à lire, par les 153 chaînes de télé, par le vide de sa vie. Il repense à un chanteur de son enfance, Rémy Bé, qu’il écoutait en boucle à une époque où tout le monde écoutait des chansons anglaises. Trente ans plus tard, il est toujours autant charmé par ces chansons à texte et il se met en tête de savoir ce qu’est devenu ce chanteur disparu de la circulation. Entre Morlaix et Berck, Jean note impressions et rencontres dans un gros cahier. Le « chanteur perdu » demeure introuvable mais le road-trip, qui semble parfois absurde, s’apparente de plus en plus à une quête de soi. Finalement, Jean va retrouver Rémy Bé à Madagascar et, après une légère déception, cette rencontre va mettre un point d’orgue à une aventure peu ordinaire.
Quelle jolie découverte ! A la fois de l’auteur (j’ai beau fouillé dans ma mémoire et dans le blog, je ne l’ai jamais lu) qui se dévoile puisqu’il raconte une histoire vraie, de cette quête passionnante d’une idole de jeunesse, de cette île malgache qui donne presque envie de se faire piquer par une scolopendre, des dessins de Tronchet… tout est bon, c’est prenant et délectable. Parfois drôle, souvent attendrissante, cette odyssée qui n’a que peu de sens au départ, prend tout son sens et incite même le lecteur à prendre la poudre d’escampette aussi. Coup de cœur ! Vivement que j’en lise plus de cet auteur (des propositions de titres sont les bienvenues) !