Fabrice Midal, philosophe et enseignant de la méditation, nous raconte le parcours qui l’a mené vers la méditation. Enfant mal aimé dans une famille traumatisée par la Shoah où le tabou et l’interdiction gouvernaient l’existence, Fabrice découvre un petit groupe de méditation qui lui plaît immédiatement. Lui qui ne s’est jamais senti à sa place, découvre qu’il a le droit d’exister. Des maîtres le guideront sur la bonne voie qui n’est pas forcément celle du bouddhisme, qui ne rejette pas la sexualité ; une pratique de la méditation ouverte au monde, curieuse, alerte, non dénuée d’humour.
J’ai vraiment beaucoup aimé cet album. J’ai participé une seule fois à un groupe de méditation et ça m’a vraiment emballée. Pour l’instant, je ne me prends pas le temps de méditer quotidiennement mais la notion de pleine conscience est quelque chose que je pratique depuis quelque temps. Peu importe l’endroit : prendre quelques minutes et avoir conscience de son corps, de tous ses membres, interpeller ses cinq sens, qu’entends-je ? que vois-je réellement ? qu’est-ce que je sens ? Essayer d’accepter les émotions du moment, qu’elles soient bonnes ou mauvaises et c’est justement en les analysant de près que les émotions négatives perdent de leur force. Pour en revenir au livre, j’ai eu un peu de mal avec les dessins, très réalistes, figuratifs ; mais le récit de Fabrice Midal m’a embarquée parce qu’il s’oppose aux discours formatés, protocolaires et prout-prout, ai-je envie de rajouter, de certains maîtres tibétains qui sévissent à la manière de gourous au son de « La bonté est le chemin », etc. La sincérité, l’humilité et l’authenticité de Fabrice Midal m’ont plu.
Un livre - une pratique qui peuvent se montrer utiles actuellement…
« On prend tendrement sa douleur dans ses bras et on fait la paix avec soi, avec la vie. Nous surmontons ainsi l’animosité que nous éprouvons envers nous-même. Car le drame majeur de tout un chacun, c’est la difficulté d’être ami avec soi. On s’en veut. On s’ne veut d’être trop ceci et pas assez cela. Entrer en affection avec soi, c’est aimer ce qu’il y a de blessé en nous, aimer nos fragilités, nos bizarreries, c’est aimer ce qu’on a refusé de reconnaître. »
« j’ai compris que la méditation , c’était le développement de l’attention et de la présence… mais pas seulement… l’autre aspect est une sorte de confiance en quelque chose d’insaisissable, quelque chose d’extrêmement précieux qui est en chacun de nous. Comme la source de ne notre propre humanité… »