Coralie, à 28 ans, sort d’une rupture douloureuse. Après quelques mois d’hibernation, elle apprécie à nouveau les sorties, rencontre du monde, s’est initiée à la capoeira. Mais son métissage laotien-français lui occasionne bien des questions et son amitié avec Kamel d’origine algérienne va l’éclairer sur cette double culture. Entre racisme, clichés (Coralie sait forcément faire des nems et du riz gluant !), Asiatiques qui se retrouvent entre Asiatiques, Coralie commence à savoir ce qu’elle veut et ce qu’elle rejette. La capoeira lui apprend à se battre et à ne pas baisser les bras et un voyage en Algérie avec Kamel va, paradoxalement, la remettre sur la voie de ses ancêtres…
C’est une grosse BD, bien fournie et dense, qui nous emmène dans la vie de Coralie, une fille dynamique et intelligente. Entre légèreté et questions existentielles, celles de nos origines, de notre héritage culturel, de la mixité et du chemin de vie, l’album se lit bien et divertit. J’ai trouvé la fin un brin feel good et trop bisounoursienne. Mais il est intéressant de savoir que Vanyda est d’origine laotienne par son père comme son personnage et qu’elle a largement puisé dans son vécu pour nous raconter l’histoire de Coralie. Je crois que j’avais ressenti à peu près la même chose à la lecture d’Un petit goût de noisette… joli, léger, frais mais avec une petite saveur d’inachevé et de superficiel tout de même.