Solène, avocate d’une quarantaine d’années est en dépression : son compagnon l’a quittée et son client s’est suicidé. Son psy lui propose d’œuvrer pour une association caritative afin de sortir de son burn-out. Solène, peu enthousiaste, choisit d’être « écrivain public » au Palais de la Femme, ce foyer gigantesque qui peut accueillir 743 femmes en détresse. Si les débuts sont rudes et l’intégration dans ce microcosme compliqué, Solène finit par se rendre utile : ici écrire une lettre pour le fils resté au pays, là réclamer quelques euros… En parallèle, on rencontre Blanche Peyron, officière de l’Armée du Salut, qui, au début du XXème siècle, consacre sa vie aux pauvres. Soutenue par son mari Albin, elle veut acheter cet immense immeuble pour y loger des femmes en situation de précarité. A plusieurs millions d’euros, le projet est insensé mais Blanche s’accroche.
Comme pour La Tresse, on pourrait reprocher à l’autrice un style assez plat noyé dans une surabondance de bons sentiments, pourtant j’ai été moins agacée par ce roman que par le précédent. L’histoire de Blanche Peyron et de ce Palais de la Femme, je l’ignorais totalement et elle m’a vraiment intéressée, digne d’être connue et reconnue. Le parcours de Solène n’est pas tant caricatural que cela et le regard porté sur les sans-abris et les femmes en détresse sans doute fécond. Alors si le roman de Laetitia Colombani peut changer quelques idées préconçues, ouvrir les yeux sur la misère qui nous entoure, je suis d’accord. Il est comme une pommade qui embaume et camoufle une plaie… sans la guérir pour autant. En tous cas, cette lecture est tombée à un bon moment pour moi et je l’ai appréciée.
Salma a été recrutée par la directrice du Palais parce qu’elle y a vécu, dormi, connu un destin chaotique elle aussi : « Son vécu a de la valeur. »
« Au Palais, on l’appelle « la Renée », du nom que ses compagnes de rue lui ont donné. Elle a passé quinze ans sur le pavé. Quinze ans sans toit, sans foyer. Quinze ans sans dormir dans un lit. Depuis, la Renée n’y arrive plus. Pas moyen de trouver le sommeil dans sa chambre, elle s’y sent enfermée. Elle préfère dormir dans les parties communes, entourée de ses cabas. Ses affaires, elle ne peut se résoudre à les ranger dans les placards. Elle a l’impression qu’on va les lui voler. Elle a besoin de les sentir autour d’elle, constamment, comme si toute sa vie tenait là, dans ces grands sacs qu’elle trimballe jour et nuit sur son dos, telle une femme-escargot. » Plus tard, on apprend que des femmes sans-abri, comme elle, se font souvent violer la nuit et que marcher, bouger sans cesse lui permet de survivre… On regardera peut-être différemment une vagabonde profondément endormie en plein jour…
Emma 28/10/2019 07:16
krol 20/10/2019 18:12
Violette 20/10/2019 19:18
Piplo 14/10/2019 22:55
Violette 20/10/2019 19:18
Daphné 11/10/2019 22:40
Stephie 09/10/2019 13:43
Violette 09/10/2019 18:25
Hélène 09/10/2019 08:31
Violette 09/10/2019 10:08
maggie 09/10/2019 05:37
Violette 09/10/2019 10:08
choup 08/10/2019 10:16
Violette 08/10/2019 19:15
Kathel 08/10/2019 09:19
Violette 08/10/2019 19:16
keisha 07/10/2019 18:40
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Saxaoul 07/10/2019 16:24
Violette 08/10/2019 19:17
Alex-Mot-à-Mots 07/10/2019 15:15
Violette 08/10/2019 19:17
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manou 07/10/2019 11:10
Violette 08/10/2019 19:20