Après avoir dit « Jamais, plus jamais » avec cet auteur, écœurée par la morbidité du Chuchoteur et de L’Écorchée, j’ai remis le couvert en découvrant un thriller psychologique cette fois-ci.
Anna Lou, seize ans, disparaît la veille de Noël. Issue d’une famille très pieuse, elle n’avait absolument aucun secret, aucun ennemi. Pourtant, le commandant Vogel, très médiatisé, penche immédiatement pour la thèse du kidnapping et mène son enquête de manière insolente et solitaire, n’hésitant pas à exprimer des jugements sans indices, à convoquer la presse pour en faire une alliée, voire à … fabriquer lui-même des preuves. Un professeur de littérature, Martini, est immédiatement soupçonné et rapidement arrêté. Mais si Vogel se trompait sur toute la ligne, il risquerait d’en payer les conséquences…
J’ai absolument adoré ce roman ! Le flic atypique qu’est le commandant Vogel, son extrême élégance, son outrecuidance, m’a beaucoup plu. Le contexte géographique, ce village d’Avechot perdu dans les Alpes mais aussi les personnages tous plus surprenants les uns que les autres font de ce polar un roman à suspense efficace et bien écrit. Pour couronner le tout, l’auteur offre une critique des médias et du traitement des faits divers assez savoureuse.
La première version de l’histoire a été écrite sous la forme d’un scénario et le film, réalisé par Carrisi lui-même, est sorti en 2017 (je ne l’ai pas vu).