Certains ont leurs livres de plage, personnellement, je peux presque lire n’importe quoi en me laissant bercer par la musique des vagues… mais j’ai mes « lectures d’avion ». Puisque je suis phobique de l’avion, (sauter à l’élastique me paraît de la gnognotte à côté d’un décollage), je cherche une alternative aux mots fléchés que je pratique de manière frénétique pour faire passer les heures le plus vite possible. Les romans feel good, drôles, faciles à lire, seraient donc une ébauche de solution. Mais Mémé dans les orties n’a pas rempli sa mission…
Ferdinand Brun, à 83 ans, vit seul dans un appartement d’une résidence où il est entouré de voisines plus ou moins âgées qu’il déteste. Il faut dire que Ferdinand est méchant, mauvais, difficile, ronchon, aigri, boudeur. Lorsqu’il perd son unique amour, son chien, c’est le drame. Une petite fille va venir lui faire causette pendant le repas de midi (comme ça, par pure gentillesse alors qu’il passe son temps à la rabrouer) et une très vieille dame va lui prouver qu’on peut encore avoir bien des activités lorsqu’on est vieux.
Bon, c’est à peu près tout ce que j’ai retenu. Le roman est truffé de clichés, le vieux bonhomme très méchant, la mamie super cool et très jeune d’esprit, la fillette précoce… pffff et encore pfff. Les répétitions sont abondamment présentes, combien de fois nous dit-on que Ferdinand économise ses sous mais aussi ses sentiments ? Il y a une mini intrigue qui bifurque dangereusement vers le polar sans l’atteindre véritablement et qui m’a laissée pantoise, je n’ai pas souri un seul moment, le livre m’est tombé des mains, il est vite lu mais sans aucun intérêt. Vous allez me dire que j’aurais pu deviner tout ça avant lecture (comme on devine aisément la fin à la 3è page) et vous avez raison.