Je m’étais offert cette BD il y a quelque temps déjà, j’ai profité de l’été pour la découvrir enfin.
Un soir de ratatouille, un père dessinateur raconte son passé à son fils de cinq ans et surtout l’histoire de sa famille : celle de son père, celle de son grand-père, son propre exil en Finlande. Il est question de guerre civile espagnole, d’anarchisme, de fuite vers l’Argentine. San cesse, le narrateur a voulu fouiller le passé combler ces « espaces vides » creusés par les oublis et les non-dits. Dessinateur de canards qui attaquent des chiens verts, il n’aime pas sa vie et sa conscience personnifiée par un gaillard costaud et tatoué, lui rend souvent visite pour mettre les points sur les i.
J’ai bien aimé les dessins, le personnage –attachant- dans sa quête quasi obsessionnelle de son passé et de ses ancêtres mais les va-et-vient trop fréquents entre les différentes époques ont rendu la narration confuse et ne m’ont pas permis de m’accrocher à cette histoire où père, grand-père et fils se confondent. Bons points : une vision intéressante de la guerre d’Espagne, un traitement du passé assez juste (le comprendre sans forcément en faire une fixation). Un bilan un peu trop mitigé pour un album qui manque un peu d’élan et de force.
Je découvre le billet de Mo’ et, par la même occasion, que nous sommes d’accord sur cet ouvrage !