Je fais partie des rares qui n’ont jamais vu le film ni jamais lu le livre.
Dans les années 50, deux marshals quittent le continent pour rejoindre une île, Shutter Island, qui est connue pour son hôpital psychiatrique abritant les cas les plus graves. C’est une patiente, Rachel, qui a disparu. Les locaux s’apparentent à une prison, le personnel est aussi aimable que le mur d’enceinte de l’institut, le discours tenu évoque souvent le secret médical. Pour nos deux enquêteurs, la tâche est rude, d’ailleurs Teddy Daniels a perdu sa femme dans un incendie provoqué par Laeddis qui est un possible patient de l’île. Au milieu d’une tempête d’une violence exceptionnelle, submergés d’incohérences, les policiers vont devoir décrypter de mystérieux codes chiffrés, se confronter à la folie des habitants de l’île et finalement, tenter de quitter sains (oui, « sains d’esprit» !) et saufs cet endroit.
C’est noir, fou, dérangeant. Les personnages sont tour à tour manipulés et manipulateurs, le lecteur se fait malmener, l’ambiance est oppressante. L’image est le reflet du contenu, en sépia, noir et blanc, il ne laisse aucune lueur d’espoir. De Metter excelle là encore. J’ai beaucoup aimé cette histoire absolument captivante. Un huis clos parfait !
« 17/20 »