Deuxième arrivage de ma box mensuelle (et avant-dernier : la boîte met la clé sous la porte !) Lecture surprise donc pour ce roman policier finlandais (à part Arto Paasilinna, ai-je déjà lu un auteur finlandais ?)
Ilpo est seul sur le lac, sur son canot à moteur, se consacrant à sa passion : la pêche. Il reçoit un coup de fil de sa femme qui, non loin de là, dans le bungalow du camping qu’ils occupent tous deux, l’appelle à l’aide « Un homme veut entrer chez nous. Il va me faire du mal. » Le temps qu’Ilpo revienne, Hilkka a disparu. C’est le capitaine Sudenmaa qui mène l’enquête, 45 ans, peu sportif et plutôt complaisant, une fille ado qu’il élève seul (eh oui, malheureusement, la comparaison avec mon cher commissaire Wallander a vite été faite… au détriment du Finlandais). Ce qui surprend notre flic, c’est l’attachement absolu et démesuré d’Ilpo à sa pêche, à son bateau, à son lac, à ses perches. Alors qu’il devrait pleurer la disparition de sa femme, il pêche. Il pêche et pêche encore. Il est allé jusqu’à offrir une cuiller de pêche en guise d’alliance à son épouse… L’enquête nous permettra de rencontrer les propriétaires du camping, l’ex-femme d’Ilpo qui est en même temps la sœur de Hikkka (oui, oui). Tout ça dans une Finlande estivale où on transpire, qui l’eût cru ?
Roman naturaliste très facile à lire, le langage, simple, surprend parfois à être drôlement vulgaire ou vulgairement drôle… Certaines images marquent sans doute durablement : Ilpo qui collectionne les têtes de perches qu’il suspend aux murs de son bungalow. Le polar n’est pas dénué d’intérêt, il se démarque même par son original contexte mais il n’est pas palpitant non plus, le rythme est assez lent, ce qui n’est pas pour me déplaire… Vous l’aurez peut-être compris, j’ai du mal à trancher entre « j’ai aimé » ou « je n’ai pas aimé » ! Disons que le style pêche un peu (ha !ha !)
L’enquêteur réfléchit… : « Une autre hypothèse, toujours à supposer que Hilkka fût vivante, était qu’elle avait embobiné son mari. Il n’y avait eu aucun homme aux abords du bungalow. Elle avait voulu quitter Ilpo, lassée de sa petite quéquette couverte d’écailles et de son insistance à vouloir toujours faire la Chose de la même manière en lui lâchant sa laitance par-derrière. Ellle avait tout simplement décidé de disparaître. »