Jiri et Polka sont deux compagnons animaliers (une cigogne et… une souris ? … aucune idée !) errant dans le désert. Ils ont soif, ils en ont assez de marcher, ils cherchent désespérément un point d’eau. On ne sait pas pourquoi ils sont là. Les rencontres qu’ils vont faire sont plus insolites et plus loufoques les unes que les autres : des poissons volants (un espoir de trouver de l’eau, mais non, ils volent dans les airs !), une autruche perchée au sommet d’un palmier, un énorme éléphant dans une minuscule voiture ou encore un cirque ne comprenant qu’un seul saltimbanque, très susceptible par-dessus le marché. L’errance de nos deux compagnons est semée d’embûches et par moments, ils ne se supportent plus, il faut bien le dire. L’un s’est pris d’amour pour une noix de coco, l’autre ne quitte pas sa cithare.
Hum… je vais commencer par ce que j’ai aimé : les dessins sont superbes, malgré un paysage souvent épuré (le désert, forcément…), le souci du détail de Dillies et la finesse de son trait rendent ces bêtes-là accessibles et touchantes : des pattes extrêmement fines, une pipe évanescente, des feuilles de palmier comparables à de la dentelle, des motifs orientaux et des personnages qui ont dû faire escale auparavant chez Alice et son pays des merveilles. Oui, c’est un conte et c’est peut-être cela qui m’a empêchée d’aimer à 100% ce récit truffé d’apparitions absurdes et de personnages fantastiques. Le mélange des genres dans une histoire où il ne se passe finalement pas grand-chose. C’est joli mais pour moi, ça s’arrête là. J’ai trouvé le scénario inconsistant. Désolée pour les fans inconditionnels (je sais déjà que je vais me faire taper sur les doigts)!
« 15/20 »